Trouvé!!

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(plus de photos en dessous de cet article)

Oléééé oléé oléé oléé, we are the champions, we are the champions… Un petit morceau de musique festif est à sa place parce que ça y est, NOUS AVONS ENFIN TROUVE NOTRE ENDROIT, youhouuuuuuuu !!! 🙂 🙂

Nous avons acheté un beau terrain de 4 hectares dans le Nord du Portugal, dans la belle région du Minho, où c’est verdoyant, ensoleillé, et euh… où il pleut vraiment beaucoup en hiver. Où les gens vivent encore de façon très traditionnelle en où presque tout le monde a une source d’eau dans son jardin.

Nous habitons assez près de la mer pour faire des petites sorties d’un jour, avons une petite ville avec tous les magasins imaginables à dix minutes de chez nous, avons du silence, des petits oiseaux, des salamandres et aussi des serpents (brrr!), des tours d’églises qui chantent dans la vallée, et nous avons des voisins super gentils et toujours prêts à donner un coup de main…

Il y a beaucoup de travail. Oh oui, beauuuucoup de travail. Il y a plusieurs petits bâtiments sur le terrain, mais ils serviront comme atelier de bricolage pour Flosh, abriteront des appareils pour l’électricité et dans le moyen terme probablement aussi quelques petits moutons et un couple de cochons.

Pour nous-mêmes et Christiane, la maman de Flosh, nous allons construire deux yurts.

Nous avons plusieurs sources d’eau que nous brancherons sur un circuit d’eau avec des pompes électriques et des installations d’épuration.

Nous installerons des panneaux solaires et un générateur sur bio-gaz pour avoir de l’électricité pendant les jours nuageux.

Nous chaufferons notre eau (et créerons ainsi aussi du chauffage centrale) par un chauffe-eau solaire et du bio-gaz.

Nous aurons aussi un poêle à bois, parce que nous aimons tant les petits feux en hiver. En nous accorderons aussi notre circuit de chauffe-eau sur celui-ci.

Et bien sur, il y aura un grand potager et verger! Et on fera beaucoup la cuisine, la préparation de bocaux et de séchage d’herbes, et cetera.

Nous aurons des petites poules qui nous fournirons des œufs.

Nous aurons aussi des petites poules et d’autres oiseaux que nous mangerons (désolé pour les vegans/ végétariens).

Et bien-sûr nous serons bien occupés aussi toute l’année à maintenir les clôtures et cetera sur notre grand, grand terrain. Et à apprendre du Portugais!

Et si ensuite, nous aurons le temps et l’envie dans quelques années, alors nous construirons probablement quelques yurts pour organiser des stages et des vacances autour du thème de l’autosuffisance et d’autre choses.

Oui oui. Nous avons notre terrain. Et c’est beaucoup de boulot. Et c’est aussi un peu impressionnant, et des fois ça nous arrive d’avoir un moment de panique.

Mais ensuite la vie continue son cours. Et alors nous continuons de bricoler et travailler pour donner forme à notre Rêve Portugais, petit à petit, morceau par morceau.

Vue que nous ne sommes plus « en route », nous allons clôturer ce site-ci. Il restera en ligne mais nous n’allons plus l’alimenter de nouveaux articles ou photos.

Et vue que nous sommes plus que bien occupés, il n’y aura pas toute de suite un nouveau site avec la suite de notre histoire.

Néanmoins, nous partagerons quelques photos et petites histoires de temps en temps sur Facebook ou par mail pour ceux qui n’ont pas Facebook (demandez-le nous sur sannedewaele@gmail.com si vous voulez recevoir des petites nouvelles par mail).

Et sinon nous sauvegarderons tout dans notre mémoire et par des photos, pour le partager avec vous plus tard, quand nous serons installés, et quand nous aurons à nouveau le temps et l’envie de blogger sur ce Grand Aventure, sur un nouveau site.

A plus tard!

Plein de bisous

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La chasse au trésor

Bonjour tout le monde!

Nous voilà de retour sur le blog après une longue absence, une fois de plus… Mes excuses, j’ai complètement négligé le blog ces derniers… eh… huit mois (oops, si longtemps!).

Mais honnêtement, ce n’est pas évident de blogger quand on vit en camionnette en qu’on est occupé à explorer la France en quête d’une maison!

C’est qu’il y d’autres priorités dans ces moments.

Je vous rattrape maintenant!

La réponse à la question si nous avons trouvé notre endroit entre temps est NON!

Non. Nous avons exploré la Dordogne, le Lot, le Limousin et l’Aveyron, et même si nous avons rencontré souvent des jolis coins, LE coin et LA maison pour nous ne s’est pas encore présenté à nous.

Qu’est-ce que nous cherchons?

  • Une petite maison. Elle peut être petite. On pourra élargir plus tard.
  • Avec un grand jardin qui offre assez de place pour un grand potager, des buissons fruitiers et de préférence aussi des arbres fruitiers.
  • ET il doit aussi y avoir assez de place sur le terrain pour construire un petit habitat pour la mère de Flosh qui deviendra notre première voisine. Youpie! Et l’urbanisme locale doit aussi approuver cette construction.
  • Pour le potager: un sol pas trop rocheux, et orienté sud pour assez de lumière.
  • Un puits ou une autre petite source dans le jardin. Ou de l’eau sous le sol, où nous pourrons installer un puits nous-mêmes.
  • La commune autorise des panneaux photovoltaïques sur le toit et est tolérant et pas trop difficile pour l’adaptation et l’élargissement des maisons.
  • L’environnement direct n’est pas trop pollué. Donc il n’y a pas d’agriculture intensif (non-bio) à côté de la maison, ni trop de champs de vaches autour qui polluent notre eau.
  • Un endroit calme dans la nature, mais pas complètement isolé non plus. Pas trop loin d’une petite ville.
  • La petite maison même peut avoir un confort basique mais elle doit être habitable au court terme. Nous pouvons faire des travaux nous même pour rénover ou installer plus de confort plus tard (enfin bon, surtout Flosh!).
  • Une région avec un climat tempéré: pas trop sec et chaud en été (risque d’incendies et manque d’eau), mais de préférence un peu plus chaud et ensoleillé que la Belgique quand même.
  • Il y a de préférence aussi d’autres maisons ou terrains à vendre ou à louer dans les environs, afin que nos amis qui veulent faire la même chose que nous, puissent venir s’installer près de nous et que nous puissions travailler ensemble pour certains produits (céréales, animaux).

Donc tout ensemble ce sont quand même pas mal de critères, surtout pour notre budget modeste!:-)

Et tout ça, nous n’avons donc pas encore trouvé.

Nous avons rencontré des endroits où les prix étaient trop élevés, ou où les communes n’acceptaient pas les panneaux photovoltaïques, ou bien les terrains étaient trop à l’hombre ou les sols étaient à moitié des marécages!

Mais ce qui nous a étonné le plus, c’est qu’il n’y a avait même pas beaucoup de maisons à vendre!

Avant, nous avions l’idée que ces régions étaient peu peuplée et même un peu abandonnées.

Mais même dans les régions les moins peuplées il y avait peu de maisons à vendre avec un jardin.

Ou bien c’étaient des petites maisons de village sans jardin, ou bien c’étaient des terrains avec pas plus qu’une vieille ruine, et toujours pour un prix très cher. Une ruine où tout devait être construit de zéro, ce qui est trop coûteux et trop long à faire.

Pendant un moment nous avons aussi cherché seulement un terrain sans maison, mais ceux-là étaient premièrement excessivement chers, et puis ils étaient trop petits pour notre projet d’autosuffisance.

Et en plus ils étaient situés dans des quartiers constitués de plein de petites maison neuves, avec peu de nature et surtout beaucoup de béton.

Nous avons aussi rencontré des obstacles dans la nature des régions mêmes. Nous avons été dans le ’cause’ du Lot (un sol de cailloux sans terre), ou bien les paysages étaient complètement dominés par l’agriculture intensive.

Et nous qui pensions que ces régions peu peuplées allaient être le paradis sur terre pour nous! Alors ça, c’est donc un grand non, nada, njet, noegabollen (eh oui je sors mes mots flamands là)! A travers les années, presque tous les terrains ont été rachetés par l’agriculture!

Aussi presque toutes les maisons dans les campagnes ont été rachetés par des fermes, qui ont ensuite gardé les jardins pour eux et revendu ces maisons avec seulement encore un tout petit morceau de jardin.

Au même temps, je comprends comment ça se fait. Les fermiers sont obligés de toujours agrandir pour pouvoir garder la tête en dehors de l’eau financièrement.

Et aussi, ils reçoivent des subsides de l’Europe par hectare de terrain qu’ils possèdent. Beaucoup de fermiers ont des terrains qu’ils n’utilisent même pas, mais qu’ils ne veulent pas vendre parce qu’ils ont besoin de ces subsides pour survivre.

Sur notre voyage, nous avons donc découvert une réalité dont nous n’avions pas conscience: que même dans ces régions peu peuplées, il n’y a presque plus de terre de disponible! Qui aurait pensé ça? Certainement pas nous.

Et nous avons aussi découvert qu’il y a BEAUCOUP de jeunes fermiers qui veulent travailler sur une échelle plus petite et en bio, qui cherchent un terrain depuis des années et qui ne trouvent rien!

Dès qu’il y a un terrain qui est mis en vente, il y a toute de suite vingt candidats ou plus!

Et le comble, c’est que la majeur partie de ces fermiers qui travaillent selon la méthode industrielle a du mal à joindre les deux bouts, malgré beaucoup beaucoup d’heures de travail. Ils sont terriblement sous-payés, alors que les produits dans les magasins deviennent de plus en plus chers.

Personne est gagnant dans cette situation. Tout le monde a des difficultés. Où se trouve la logique dans tout ça?

Cela fait réfléchir…

Entre temps nous sommes le mois de février. Après huit mois de voyage en camionnette, nous avons emménagé dans un petit gîte début novembre, dans les montagnes du nord de l’Aveyron. Dans un tout petit hameau qui compte seulement encore quatre maison habitées. Le reste sont des étables et des granges de fermiers, des ruines ou des maisons de vacances.

Je suis devenue amies avec Jeannette, notre voisine de 83 ans. Je la rend souvent visite, installée près de son cheminée, au ‘kantou’: les bancs en bois à côté du feu, bien au chaud dans la niche du mur.

Dans le temps, tout le monde avait un kantou ici dans la région. C’était le salon de l’époque.

Nous discutons de tout et n’importe quoi. Et elle me raconte des histoires d’antan. Comment son mari et elle, quand ils étaient jeunes, partaient danser aux bals de toujours un autre village dans la région, chaque mois. Et comment ils assuraient sur la piste de danse.

Comment ils allumaient le four à bois au village et que tout le monde venait cuire des croissants et d’autres pâtisseries, qu’ils mangeaient sur le muraille devant sa maison.

Comment son beau-père était le premier à acheter une voiture au village, et que c’était si spectaculaire.

Et comment elle et son mari étaient fermiers et gardaient leurs vaches dans les champs autour du hameau. En comment toutes leurs vaches avaient un nom. Et qu’on s’y attache quand-même, mon dieu, à ces bêtes.

Avant l’époque moderne, quand ils devenaient des ‘vrais fermiers’ avec vingt vaches, tout le monde avait chez soi deux ou trois vaches, un cochon, quelques poules et un jardin avec un potager.

Et les gens savaient bien en vivre. Ils ne manquant jamais rien. Sauf pendant la guerre.

Mais un beau jour, un jeune homme en costume est arrivé dans la région, pour parler aux gens.

Il racontait qu’ils avaient l’opportunité, grâce à des prêts, d’investir dans des tracteurs et dans d’autres machines très modernes, d’acheter plus de terrains et plus d’animaux. Ils pouvaient agrandir pour avoir plus de bénéfices, disait-il.

Nombreux étaient ceux qui ont signé ces prêts et qui ont agrandit leur ferme. Ils ont acheté toujours de plus en plus de vaches, de terrains et de machines. Mais les bénéfices promis se sont fait attendre. Et toujours à l’heure d’aujourd’hui.

Jeannette a vu de ces propres yeux comment tous ces fermes gigantesques ont eu du mal a joindre les deux bouts pendant toutes ces années.

Elle me murmure à l’oreille que ce sont ces familles-là qui ont des problèmes, et pas les familles qui se sont contenté de leurs trois vaches, leur cochon, leur poules et leur potager.

Ces familles ont toujours continué à rien manquer. Comme Jeannette et son mari avec leur petite ferme.

Est-ce que nous avons fait plus de mal que de bien avec notre agriculture moderne? Je pense que oui en fait…

Attention, je ne dis pas que tout était mieux avant l’évolution moderne! Les inventions modernes nous ont apporté tellement de belles choses et des améliorations dans tant de domaines. Je ne voudrais pas retourner en arrière!

Mais il existe quand-même aussi beaucoup d’inconvénients.

Je ne sais pas ce qui est ‘la’ solution à ces inconvénients. Je dois dire, par exemple, que je ne crois pas que tout le monde deviendrait heureux d’une vie en grande partie en autosuffisance, comme c’est le cas pour Flosh et moi, et comme tout le monde le faisait à l’époque.

Mais en revanche, il me semble nécessaire que nous réfléchissions à des nouvelles façons de fonctionner, qui créeraient un juste milieu qui permettrait à tout le monde d’aller mieux.

Via beaucoup de petits pas et beaucoup de petites initiatives. En faisant des erreurs, en apprenant et en ajustant en cours de route. Car Rome aussi n’a pas été construit dans un seul jour non plus.

Peut-être, cela pourrait déjà être un début si nous nous renseignions tous quelles fermes existent près de chez nous, et que nous passions voir si c’était possible d’acheter des produits directement chez eux?

Afin de payer un prix qui est correct pour les fermiers et abordable pour nous?

Et qui sait, on pourrait même prendre un abonnement chez eux, pour les permettre d’avoir une certitude de revenues venant de beaucoup de petits particuliers différents?

Ou peut-être nous pouvions faire nos courses auprès d’une amap?

Ou adhérer à une ferme où on va faire la récolte soi-même? (Community Suported Agriculture)

Ou peut-être, les fermiers qui possèdent des terrains qu’ils n’utilisent pas, pourraient les louer à un prix abordable à des personnes qui veulent commencer une ferme à petite échelle (bio)?

Ils pourraient se spécialiser dans d’autres produits, pour ne pas devoir être concurrents. Probablement, ils attireraient même plus de clients ensemble, grâce à la diversité de leurs produits.

Ou peut-être, les grandes fermes pourraient vendre leur machineries si chers et une partie de leurs terrains et recommencer à travailler d’une façon plus artisanale, à une échelle plus petite?

Avec beaucoup moins de dettes. Et ils pourraient vendre leurs produits directement à la ferme ou au marché, à un prix correcte?

Et ainsi on pourrait peut-être recréer des maisons avec des plus grands jardins dans les campagnes? Et la vague de jeunes qui veut faire comme nous pourrait trouver un endroit adéquat plus facilement?

Et peut-être, des communes pourraient accepter les formes d’habitats innovantes comme les yourtes (des tentes rondes comme en Mongolie mais alors isolées et avec du confort moderne)? Et si ils y voient des problèmes, ils pourraient rentrer en dialogue avec ces personnes pour peut-être trouver des solutions ensemble?

Pour permettre aussi à des gens avec un petit budget d’avoir leur endroit, et de les laisser remplacer les ruines dans les paysages désolants?

Et ainsi créer plus de vie, plus d’activité et plus de revenues communales?

Et peut-être, des retraités qui vivent dans une région peu peuplée qui ont un grand jardin ou un champ annex qu’ils ne peuvent plus entretenir, pourraient louer une partie de leur terrain à une famille qui veut y vivre en yourte ou en chalet?

Rien de tout ça est sans doute ‘la’ solution, et beaucoup d’autres personnes ont probablement plein d’autres idées! Mais tout ce qui aide est bon, n’est-ce pas?

Mais donc, en tout cas, dans cette France où l’agriculture moderne domine la majeur partie des paysages, nous continuons à chercher notre endroit…

Maintenant nous savons que ce n’est pas simple, et peut-être nous devrons adapter quelques de nos critères. Mettre plus d’eau dans notre vin.

Car une chose est sûre: nous n’avons ni l’argent, ni l’envie de continuer à chercher éternellement!!!

Au printemps, nous reprendrons la route avec la camionnette, en avant marche!

En nous espérons que l’année 2018 nous donnera une bonne récolte!

Croisez vois doigts pour nous et surtout: si vous connaissez une région ou une maison qui pourrait nous intéresser, faites nous signe!!!

🙂

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Entre les champs

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Un petit coin pour passer la nuit au bord de la rivière

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L’Aveyron

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ça manque pas de mignon petits veaux par ici!

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Notre gîte pour l’hiver

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We proudly present La Camionnette!

Tadaaaaaaaaaa !!!

😀 😀 😀

Après les longues périodes d’attentes et de difficultés pendant les bricolages en Belgique, nous prenons maintenant pleinement plaisir du beau résultat!

Une Camionnette super pratique et bien conviviale qui a tout ce qu’il nous faut.

Nous sommes autosuffisant pour l’électricité: quand il fait beau, c’est sans soucis, et quand il fait très nuageux pendant longtemps, ça nous arrive de devoir faire un trajet de courses supplémentaire parce que la batterie est également branché à l’alternateur, donc elle se recharge aussi comme ça.

 

Nous avons de la place pour 80 litres d’eau propre et 20 litres d’eau sale, que nous vidons donc presque chaque jour.

Nous avons même internet par notre abonnement de téléphone mobile.

Nous trouvons des petits coins pour camper par l’app « Parc4Night ». A la campagne nous trouvons toujours facilement des endroits sympas en pleine nature, près des villes et à la côte il faut des fois chercher un peu.

Nous vidons notre toilette sèche dans des forêts, à des endroits éloignés des chemins, où cela donne de la nourriture pour des petites bestioles.

Quand il fait froid, nous prenons notre douche mobile à l’intérieur: alors nous accrochons des rideaux de douche dans le couloir. Quand il faut beau, nous les installons entre nos deux portes arrières. Notre pommeau de douche qui fonctionne avec une petite pompe 12 volt est bien pratique.

Avec deux grandes personnes et un grand chat, la baraque est bien remplie quand nous sommes à l’intérieur pendant des longs périodes de mauvais temps, mais quand on fait beaucoup d’efforts pour tenir compte des autres, c’est très bien faisable. Et Flosh part régulièrement à la pêche, ça aide aussi ;-).

Voilà quelques photos, cliquez ici pour l’album complet !

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The making of La Camionnette

Après avoir installé tout ce qui concerne l’électricité avec Marc (voir un article précédent), c’était le tour au reste:

Le sol:

  • Couper et enlever le multiplex qui était installé à l’achat de la Camionnette…
  • pour pouvoir mettre une isolation de mousse en-dessous (pour remplir la forme ondulé de la tôle) et du liège
  • remettre les multiplex aux endroits où nous allions installer des meubles, pour pouvoir les attacher au sol (et non sur notre couloir parce que son épaisseur aurait empêcher Flosh d’être complètement debout sans toucher le plafond quand ils portait ses chaussures de marche!)
  • finir avec des « dales » de linoleum: cela est tout à fait naturel, le saviez-vous? Pas nous… c’est fait d’huile de lin et de jute. ça tient tout bien étanche et c’est facile à nettoyer!

 

Le plafond:

  • Enlever les panneaux qui étaient déjà installés à l’achat mais qui commonçaient à tomber en morceaux et installer de nouveaux panneaux MDF, le tout bien mesuré avec précision autour des  nombreux coins des lanternaux et autres.

 

Les meubles:

  • Mesurer tout précisément et dessiner un plan précis pour l’aménagement des meubles
  • Mettre ce plan dans un programma 3D pour donner tous les poteaux et panneaux en bois un chiffre et voir leurs dimensions exactes
  • Récupérer le plus de poteaux et panneaux possible de l’aménagement précédente (il y avait une cabine derrière pour mettre des motos et un lit et une petite table): mesurer toutes ces pièces et faire le match avec les morceaux dont nous avions besoin pour nos nouveaux meubles
  • Acheter des nouveaux panneaux multiplex pour les choses où la récup ne suffisait pas
  • Tout couper sur mesure et bricoler les meubles
  • Un ami a construit un beau pied de table réglable en métal, pour pouvoir changer la table en lit!
  • Finissions de 1000 petites choses: toilette sèche, petites étagères, petite table pliante supplémentaire, des cases pour caler les bidons d’eau qui sont amovibles pour quand on les enlève pour les remplir, des petits bords pour caler des choses, ….

Mille mercis à Joachim de nous avoir prêté ses outils de super héro Festool et pour nous fabriquer le pied de table, à Sibille pour l’aide avec le programme 3D, et à Marc pour l’aide de bricolage pour les finitions !!!

Des finitions diverses:

  • installer l’évier et le panneau en plastic contre le mur pour protéger de l’eau
  • installer la cuisinière et les panneaux d’isolation et d’aluminium pour protéger de la chaleur
  • faire beaaauuuuuucoup de tiroirs sur mesure en carton, pour économiser du poids. Ces tiroirs ont un enduit de chaux et de colle, qui les rend étanche et les renforce.
  • faire un système d’élastiques bricolés pour caler les nombreux tiroirs quand on roule, qu’on enlève quand on est sur place
  • Installer le robinet avec système de pompe 12 volt qui est attaché aux bidons d’eau: nous avons 4 bidons de chacun 20 litres. Avec ces 80 litres nous tenons 5 à 6 jours la plupart du temps. Si il faut on peut aussi tenir 8 jours.
  • installer l’évacuation de l’eau usé vers un bidon d’eau sale qui est calé mais amovible, nous le vidons manuellement chaque jour ou tous les 2 jours
  • installer la hotte, avec un filtre intérieur qu’on doit changer tous les x temps
  • peindre les murs, plafond et meubles pour les protéger de l’humidité et des insectes, pour rendre l’espace plus lumineuse et créer une sensation plus spacieuse: dans des tintes différentes d’ocre claire
  • Faire coudre des coussins sur mesure pour le lit/ canapé. Un artisan super nous les a fait: « Pappy Mousse » à Bruxelles. Ces coussins nous donnent un confort de sommeil au top et devraient rester en superbon état pendant 20 ans selon ses clients.
  • Coudre des rideaux. Sanne n’avait jamais cousu de bouton sur une chemise ou quoi que ce soit avant, donc heureusement sa chère maman aimable lui a donné un petit cours de base de couture. La mission est réussite, youhou!
  • Coudre le sac pour les copeaux de bois pour la toilette sèche: voilà un cas bien plus technique qui représentait un plus grand défi!! Merci moeke pour tes compréhensions des maths!! 🙂
  • Faire un porte manteaux de branches ramassées dans la forêt. On a coupé un côté plat, infecté avec du vinaigre et vernis le tout.
  • …. et bien plus de choses …

Installer le chauffage:

  • Installer un chauffage à gaz qui conduit les gaz brûlés vers l’extérieur, donc nous avons du couper dans la carrosserie (merci Marc!!). Ne prenez jamais d’autres chauffage à gaz parce que ça donne énormément d’humidité dans la pièce et dans un si petit espace ce n’est pas du tout faisable!!!

Construire un chauffe-eau solaire:

  • Avec Marc encore, nous avons construit un système pour réchauffer l’eau de notre douche mobile par la lumière du soleil: deux petits bacs en bois dans lequel est un réseau de tuyaux en cuivre, qui est peint en noir. Un plexiglass couvre le dessus de la boîte pour faire effet de serre, et le fond est isolé par de la laine.

Ces boîtes sont attachés sur le toit de la camionnette.

Ce ensemble peut être branché, par des tuyaux en plastic, à notre bidon d’eau de douche, qui est posé au sol, à l’extérieur. On fait circuler l’eau dans le circuit avec une pompe 12 volt, pendant un moment ensoleillé de la journée. Quand il y a peu de soleil, ça doit tourner environ 4 heures pour donner de l’eau tiède à chaude. Quand le soleil est là en mode full power, l’eau est chaude après une à deux heures.

 

Marc a soudé tous les tuyaux en cuivre, ce qui était beaucoup de travail et qui demandait beaucoup de temps.

Ce système nous semble donc surtout intéressant pour une maison dans laquelle on habitera beaucoup d’années.

 

Mais donc, ça fonctionne à merveille!! Nous allons appliquer ce système certainement dans notre maison, plus tard. On le combinera avec un autre système pour les jours sans soleil, comme un poêle à bois ou du méthane.

Nous avons appris énormément grâce à ce projet!!!

Toutes des choses que nous pourrons utiliser pour le reste de notre vie. Youpii :-D!!

Flosh avait déjà pas mal d’expérience de bricolage, mais il a énormément appris avec Marc. Et moi, j’avais le plus grand mal à installer même une bête petite étagère avec cette « perceuse chiante qui ne fait jamais ce que je veux », et je n’avais vraiment aucune compréhension du bricolage, rien, nada!

Maintenant, je comprends tellement plus de choses, et il y a pas mal de choses que je peux faire moi-même! C’est tellement émancipant et chouette!!!

Et tout fonctionne super bien dans la Camionnette! Nous aimons beaucoup habiter dans notre maison qui est certe, très petite, mais vraiment très pratique, nous sommes contents de la façon dont nous l’avons aménagé, nous avons beaucoup de place pour cuisiner et de bouger dans notre couloir, les affaires sont bien rangés et accessibles. Notre lit est grand et confortable, nous avons une toilette sèche, une douche, … Tout ce qu’il faut!

Donc: projet VOLLENBAK REUSSI !!! 😀 😀

 

Seulement, nous ne changeons jamais notre lit en mode salon, pour les raisons suivants:

  • comme les coussins sont de si bonne qualité, ils ne deviennent pas plus fin qu’on on s’assied dessus. Je n’y avais pas compté et donc le canapé est 10 cm plus haut que prévu, et nos pieds ne touchent pas le sol quand on est assis. Ce n’est pas pratique ça!
  • Pareil pour les coussins des dossiers contre les murs: ils sont si épais que nous avons pas assez de place dans la profondeur pour être assis vraiment confortablement!
  • C’est très pratique d’avoir plus d’espace de rangement en dessous du lit permanent: surtout nos légumes et fruits car ils moisissent dans les tiroirs en carton! C’est trop fermé, ça ne respire pas. Aussi le matériaux de pêche de Flosh trouve une place pratique en dessous du lit.
  • Nos panneaux multiplex qui forment le lit sont lourds et donc ce n’est pas facile de les changer de place chaque jour.

Mais bon, ce n’est donc pas grave. Si un jour nous voudrons organiser un petit évènement, nous pourrons toujours installer le salon. Dans notre vie quotidienne, ça nous dérange pas du tout de vivre sur notre grand lit! Nous mangeons dehors et quand il fait moche, nos plateaux d’ordinateur (pour les porter sur les genoux) offrent une bonne solution.

Voilà quelque photos (voir aussi l’album photo!!). Nous en rajouterons plus tard du chauffe-eau solaire parce que pour l’instant on ne les trouve plus.

 

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l’Art d’attendre…

Qu’est-ce que l’aménagement de la camionnette dure longtemps! Ou en fait, pas l’aménagement en lui-même, mais le fait de devoir attendre, attendre, et attendre…

D’abord il y avait la recherche entre des milliers de petites annonces sur internet pour trouver la camionnette qui répondait à toutes nos critères (kilomètres, consommation, hauteur, longueur, moteur diesel, budget, pièces déjà changées, …). Après un mois nous l’avons trouvé, youhou! Et puis, il fallait attendre 4 semaines avant de pouvoir aller la chercher.

Ensuite a commencé la période de recherche dans des énormes quantités d’infos sur quels panneaux photovoltaïques, batteries, convertisseurs, etc. sont adaptés à notre situation. Après dix jours de lecture par Flosh: trouvé! Et puis, il fallait à nouveau attendre 4 semaines avant que le chauffeur de DPD les dépose sur notre trottoir, alors qu’il y avait une période de livraison de 5 jours de prévu.

Une fois toutes les appareils livrés, il y a eu une chouette période de travail pour installer les panneaux photovoltaïques et tout ce qui vient avec, tirer les câbles dans la carrosserie, installer les prises et interrupteurs. Olé! On a de l’électricité! Un énorme MERCI à Marc, qui est électricien et qui nous a aidé avec tout ça du début à la fin avec ces conseils professionnels et ses mains méticuleuses en or. Quelle chance nous avons eu avec lui, les débutants purs et durs que nous sommes!

Nous avons installé la finition du plafond, et puis… nous avons attendu le liège pour l’isolation du sol pendant 7 semaines. Normalement il était censé arriver dans quelques jours ouvrables, mais à cause de plusieurs circonstances la commande a été bloqué. Et quand il n’y a pas de sol, on ne peut pas commencer à construire les meubles non plus, on ne pouvait qu’attendre. Entretemps nous avons trouvé un autre livreur, et nous avons enfin pu aller chercher le liège le weekend passé, YESSSS!

Cette semaine nous poserons donc le sol! Et puis suivront les meubles…

C’est plutôt drôle comment nous avons eu confiance dans l’aménagement rapide de la camionnette à l’avance: ‘Oh, fin juin nous serons certainement repartis…’ 🙂 Et ben, ça s’est passé légèrement différemment! Au début nous étions frustrés que ça ‘n’avançait’ pas, mais maintenant nous comprenons que ce n’est pas grave. Cela nous permet d’être en Belgique pour une longue période et de passer beaucoup de temps avec les amis et la famille. Nous n’aurons probablement plus souvent cette occasion plus tard.

Et nous nous rendons compte que nous avons beaucoup de chance, entre toute cette malchance.  Pendant toute cette période, nous avons pu vivre dans l’appart, la maison et la roulotte d’amis (d’amis), pendant qu’ils étaient partis en voyage. MERCI Tif, Simon, Vincent, Sibille, Hanne, Sven, Sofie et Koen! Aussi un grand merci à Christiane qui nous aide financièrement et à Bart et Lieve, les parents de Sanne qui ont ouvert leurs portes pour nous pendant les périodes de ‘ponts’.

Sans vous tous, notre projet n’existerait pas.

Changer complètement sa vie et commencer à vivre en autosuffisance n’est pas facile. C’est la période de transition qui est un défi. Nous sommes dans la période de préparation, dans laquelle nous apprenons des compétences et aménageons notre camionnette pour aller chercher le terrain en France où nous nous installerons, … Nous n’avons pas encore notre lieu, ni notre propre nourriture. Et cependant, nous n’avons plus de boulot fixe. Et vue que nous ne contribuons pas à la caisse d’état, nous ne voulons pas non plus prendre de l’argent par le chômage.

Dans notre système financier où tout coûte si cher, il est impossible de faire une si grande reconversion sans aide. Nous sommes donc super reconnaissants pour ces nombreuses personnes qui nous aident le coeur sur la main. Sachez que, une fois que nous aurons notre lieu en autosuffisance, nous le rendrons avec beaucoup de plaisir à ceux qui en auront besoin à ce moment-là!

La batterie et le converteur sont attachés au parois vers l'espace conducteur

La batterie et le convertisseur sont attachés au parois vers l’espace conducteur

On enlève le siège chauffeur pour pouvoir installer le tableau électrique derrière

On enlève le siège chauffeur pour pouvoir installer le tableau électrique derrière

Tout ce brol pour l'installer!

Tout ce brol pour l’installer!

Voilà la bête :-)

Voilà la petite bête 🙂

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Et voilà, le travail de Marc est terminé! En haut à gauche le converteur et le petit truc en métal en haut est le converteur 12 volt

Et voilà, le travail de Marc est terminé! En haut à gauche le convertisseur et le petit truc en métal en haut est le convertisseur 12 volt

On enlève le film noir pour avoir plus de lumière de jour

On enlève le film noir pour avoir plus de lumière de jour

Les 2 panneaux photovoltaïques sur l'installation fait avec Marc pour redresser

Les 2 panneaux photovoltaïques sur l’installation pour redresser, fait avec Marc

Le système pour caller les panneaux en position redressé, fait maison par Marc (soudures etc)

Le système pour caller les panneaux en position redressé, fait maison par Marc (soudures etc)!

Bar en fer en dessous pour fixer les calles.

Bar en fer en dessous pour fixer les calles.

Systèmes pour caller les panneaux en position couchée lorsqu'on roule!

Systèmes pour caller les panneaux en position couchée lorsqu’on roule!

 

La fièvre du printemps

Une fois que la fin de l’hiver s’est annoncée, nous avons repris la route avec notre fidèle amie  la Berlingo… cette fois-ci vers le nord, en direction de Belgica!

Pour revoir les amis et la famille, et pour en profiter d’y acheter une camionnette et de l’aménager en mobilhome. Lors de notre voyage, nous avions rencontré beaucoup de personnes qui vivent en camions aménagés et ça nous semblait complètement notre truc. Ainsi, nous pourrions continuer notre voyage d’apprentissage d’une façon plus souple. Nous ne ferions plus de woofings de long terme, où on fait un tas de tâches générales, mais nous passerions d’une façon plus ciblée chez des personnes qui p.e. produisent leur propre énergie, font de l’épuration d’eau,… pour apprendre ainsi les compétences importantes qui nous manquent encore pour pouvoir vivre en autosuffisance. A cela, nous combinerions avec l’exploration de quelques régions en France et la recherche d’un petit coin où nous installer… 🙂

Après quelques semaines de roadtripping à passer chez des amis sur la route, (ce qui était très convivial) et à collectionner des bouteilles de vin bio et du pâté d’Ardèche délicieux, nous avons, pour la première fois en presque un an, mis pied à terre dans notre pays natal. Là-bas aussi, c’était des retrouvailles chaleureuses avec tout le monde… Et oui, vous nous avez vraiment manqué!

Entre beaucoup de dîners, de week-ends d’enterrement de vie de jeune fille/ garçon, et le mariage d’amis, nous avons cherché et trouvé notre nouveau membre de la famille: une camionnette  Renault Master diesel TDI de 2002! Eric, le propriétaire précédent, en a bien pris soin: elle est dans un état impeccable, presque comme neuve! Et avec sa cabine de 3,6 mètres de long, 1,7m de large et 1,9m de haut, elle est assez grande pour y construire tout ce que nous voulons, petite toilette sèche et douche inclues! 🙂

Vous l’entendez, nous sommes contents :-)!

Entre-temps, nous logeons dans la roulotte de Hanne et Dille (des amis de Sanne) à Outgaarden, près de Tirlemont, dans le jardin collectif qu’ils ont monté avec des voisins, pour y cultiver des légumes, faire des barbecs, jouer et papoter. Entouré de vieux cerisiers et de pommiers, de sureaux, de beaucoup de fleurs, de buttes de légumes et de fraises (et beaucoup d’orties), nous nous sentons à fond dans notre élément, et nous avons une vue splendide sur les champs autour de nous, trois jolis chevaux et une magnifique yourte inclus… Les couchers de soleil y valent la peine.

Un peu plus loin dans la rue, il y a l’assoc Gemout, un lieu de rencontre qui organise plein d’activités ‘éco socio-culturelles et durables’, et où on peut vous aider à créer des jardins en permaculture de toute sorte. N’hésitez surtout pas à passer boire une bonne petite bière fraîche chez Bjorn et Riet quand vous êtes dans la région! http://www.gemout.be

Nous faisons un woofing à mi-temps: nous aidons Hanne et Dille à peindre une nouvelle roulotte, plus grande , qu’ils ont achetée pour le jardin collectif: pour des repas en temps de pluie, loger des amis ou des cyclo-touristes, des petits spectacles, etc. Et comme ça, il nous reste assez de temps pour aménager notre camionnette en mobilhome…

A suivre!

La camionette!

La belle vue depuis la roulotte de Hanne et Dille!

Une partie du potager, la serre, et la yourte de Bjorn et Riet.

les beaux petits cheveaux

l’intérieur de la yourte

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La recolte de fleurs de sureau pour le sirop et les infusions, hmmm…

dans la serre

Hibernation

Nous revoilà. Que ça fait longtemps!

L’hiver s’est déroulé différemment que prévu. Nous sommes descendus au Portugal, en Algarve, pour l’hiver car nous pensions trouver là-bas des projets de construction en torchis (un mélange d’argile de sable et de paille), quelque chose que nous voulions apprendre. Mais comme en France, tout y était en hibernation. Nous avons donc fait de même.

Après la semaine de camping sauvage à la plage, avec le groupe de bénévoles, Christiane, la mère de Flosh, nous a rejoint, pour dix jours de vacances. Elle a loué un gîte très convivial où nous avons eu beaucoup de plaisir à redécouvrir le luxe (de l’eau courante! une douche chaude! un vrai lit!), à cuisiner des merveilleux petits plats de poisson (enfin surtout Christiane, qui nous a bien gâté), nous avons fait des escapades aux magnifiques plages de la côte sud-ouest, fêté l’anniversaire de Christiane au resto et elle nous a appris à nettoyer le poisson…  Cela faisait quand-même déjà longtemps que nous étions en route et cela a fait du bien de passer du temps avec la famille.

Une fois que Christiane a sauté dans l’avion en direction de la Belgique, nous sommes retournés à notre belle plage… mais le temps avait complètement changé entre-temps! Après une semaine de pluie et d’épreuves (des trous dans la bâche du sol de la tente et donc se réveiller au milieu de la nuit dans un lit trempé), les nuages de pluie ont fait place à un vent de tempête  du nord … glacial. Et celui-ci a soufflé pendant un mois, sans arrêt…

Après un mois, nous en avons eu assez des bruits assourdissants des bâches de la tente, et de ne pas pouvoir sortir, car se balader c’était une bataille avec le vent. Cet endroit paradisiaque du début, était à peine reconnaissable. Nous avons profité des moments dans la petite crique à côté, où nous étions à l’abri du vent, grâce aux rochers autour, mais dépendant de la hauteur de la mer, nous n’y avions pas souvent accès.

La nature nous a envoyé clairement le message: restez, comme le font les animaux, dans votre petit nid. Mais en fait, ce petit nid, notre tente, n’était pas prévu pour du temps tempétueux comme celui-ci.

Pour ne pas traverser toute l’Europe, à travers montagnes et vallées, en plein hiver, nous avons décidé de rester en Algarve, mais de louer un petit appartement pendant un mois.

Nous avons logé à Luz, un petit village de la côte, deuxième «home» de beaucoup d’Anglais grisâtres, village parsemé de pubs et de breakfast-bars avec vue sur la mer. Quel monde différent comparé à la vie sur notre plage, 20 km plus loin! C’était un petit peu un choc culturel…

Mais ces petites terrasses ensoleillées, à l’abri du vent, étaient quand même très agréables pour  passer du temps avec un livre, du thé et des toasts. C’était une période pour faire des recherches pour notre projet, mettre des idées sur papier, avoir beaucoup de patience et juste accepter la situation.

Entre-temps, ça faisait déjà un bout de temps que nous n’avions plus fait de travail avec les mains, et ça n’était pas simple pour nous… Nous sommes si enthousiastes pour notre projet de vivre en autosuffisance, que nous avions hâte d’apprendre plein de choses et de mettre la main à la pâte! Rester si longtemps sans ‘rien faire’ est juste très embêtant!

Mais la leçon a justement été que nous ne faisions pas ‘rien’. Depuis toujours, l’hiver a été une période de ralentissement. Le corps a besoin de retrouver du calme. Dans notre culture où le contrôle règne, tout le monde continue à travailler autant que toujours. Mais si on écoute la nature… on sent qu’en faite, l’ hivernation fait du bien. Et ainsi, nous avons cocooné à travers l’hiver, pour reprendre les activités plus tard, avec une énergie et une enthousiasme renouvelé…

Relaxation sérieuse avec Christiane 🙂

La Côte Ouest!

… on se croyait dans une série télé de pirates.

Le coucher de soleil à la côte Ouest

.. et après une semaine de pluie vient le soleil!

Une histoire de Noël au Portugal

Ici l’histoire… de comment le projet dans lequel nous avions débarqué au Portugal n’était pas ça, et de comment une situation difficile s’est transformée en expérience magique, inoubliable.

Avec le groupe de bénévoles du projet, nous avons décidé de passer le jour de Noël ensemble à la plage, à une heure de là-bas. Quand nous y sommes arrivés, nous sommes collectivement tombés amoureux de la baie où nous avons pique-niqué, avec ses falaises, collines magnifiques, et sa grande plage de sable. Il y avait même une grotte !

Quelques jours plus tard, le groupe complet, a changé de décor et a déménagé avec des petites tentes vers les buissons derrière la plage.

Comment on peut devenir si proche d’autres gens, m’est un mystère. Sûrement, le SweatLodge, que nous avions fait la semaine d’avant, y était pour quelque chose. Le soir du solstice d’hiver, un chamane du coin avait organisé une cérémonie de SweatLodge. Transpirant, tout nu, dans le noir d’une petite hutte faite maison, ensemble nous avons regardé nos démons dans les yeux, et nous les avons jetés dans le feu. C’était une expérience réellement profonde dont nous avons pu sentir physiquement la purification. Ceci avait crée un lien.

Nous avons donc laissé le connu derrière nous, et nous sommes partis à l’improviste vers cette plage. Sans organisation, certains même sans matelas ou duvet, et on s’est dit qu’on verrait bien.

Quel libération c’était ! Nous nous sentions tous pas très happy dans ce projet, et maintenant nous nous retrouvions dans cet endroit paradisiaque, et nous vivions ensemble en harmonie, et tout roulait quasiment tout seul.

Pendant cette période de Noël, nous nous sentions un peu Marie et Joseph, sans chouette toit au dessus de nos têtes dans ce projet… et enfin nous étions accueillis par Mère Nature, dans un endroit si joli et généreux.

C’était une expérience très pure d’être si proche de la nature. Nous avons senti tous les éléments si forts: le soleil et la chaleur pendant la journée, la mer, être dehors tout le temps, le feu, le froid gelant la nuit, le vent, un énorme bruit de la mer et puis le silence, les étoiles et la mer …

Nos journées se sont remplis avec ‘être’. S’asseoir sur la plage, regarder la mer. Faire une petite sieste. Se baigner dans la mer à poil car nous étions presque seuls. Ramasser du bois. Se balader. Faire du cerf-volant. Bouquiner. Se coucher tôt et se lever tôt. Des discussions existentielles autour du feu. Manger des repas délicieux ou bien juste des crêpes avec du ketchup. Il n’y avait pas de distraction d’internet, gsm ou autres, il n’y avait pas d’attentes, pas de règles, pas d’horaire.

Ce n’était pas simple. Le retour à la base. Pas de confort. La confrontation avec soi-même, être obligé de surmonter des angoisses, des idées encrées dans nos têtes, des habitudes… pour lâcher prise et se délivrer au moment et à la nature. Mais qu’est-ce que ça valait le coup! Vers la fin de la semaine, j’étais déjà plus habituée aux inconvénients et je profitais de plus en plus des moments. J’avais énormément d’énergie et je me sentais si heureuse et euphorique.

Une telle expérience fait quelque chose avec un être humain, le transforme.

Un jour, deux filles de notre groupe ont trouvé, pendant une ballade, une terrasse, cachée en haut des falaises. De là-bas, on avait une vue de 180° sur la mer, qui était encore plus impressionante que ce qu’on voyait d’en bas. La nuit de la pleine lune, nous nous sommes installés là-bas pour admirer le beau specatcle de la nature, de la mer super éclairée, à côté d’un petit feu, avec une jamsession…

Magique.

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Notre campement.

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Le groupe! Le jour de noël. La semaine d’après, nous étions un petit peu moins nombreux.

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Carpette, pour la première fois dans sa vie à la plage.

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Le matin, dans le frooooooid.

 

 

 

Roadtrip vers le sud

… Et puis, ce Berlingo a quand même été mis à l’épreuve. Après tout un été et printemps plus ou moins restant sur place, nous sommes descendu une bonne trotte vers le sud. Il faisait trop froid pour continuer le chantier en Ardèche, et nous avons décidé d’aller hiverner dans des températures plus doux. C’était parti en direction du sud de l’Espagne et du Portugal !

Sur le chemin, nous avons rendu visite à des amis à Sanne à Montpellier pour quelques jours, nous avons fait du couchsurfing chez une technicienne de lumière de cirque véritablement acceuillante, nous avons rendu visite à la tante Hilde, nonkel Erik et compagnie, dans le nord de l’Espagne (Navarre), pour enfin arriver chez une dame allemande qui s’appelle Conny, à Bolulla, un petit village dans la montagne espagnol, pas loin de la mer, pas très loin de… attention…. Bénidorm !

Mon dieu, mon dieu, qu’est-ce que ce Bénidorm est moche ! C’est comme si les architectes là-bas ont participé à un concours de mocheté, parce que sinon nous ne comprenons pas ce qui aurait pu se passer dans leurs têtes, en construisant ces énormes monstres archi-moches, qui y mutilent le paysage.

Mais bon, heureusement, nous ne voyions rien de tout ça là où nous étions logés. Nous avions vue sur la montagne, des kilomètres de plantations d’oranges, de citrons et de nêfles, et quand il faisait clair, la mer (sans les tours, ils étaient derrière le virage). Et le jardin était rempli de palmiers, avocats, amandes, figues, caroubes et des petits bananiers. Si exotique !

Conny s’est installé dans ce lieu il y a 17 ans. Avant, elle y habitait avec ces deux filles et ces chevaux, et aujourd’hui elle y gère un petit projet touristique : il y a trois petites cabanes pour des gens qui veulent venir se balader dans la nature, ou relaxer au bord de la piscine. Conny est professeur de yoga en nous avons peint le plafond de son espace yoga extérieur en bleu-ciel, ce qui donnait un joli effet. Ca avait aussi un effet sur nos muscles d’ailleurs, car c’était une surface ondulé qui demandait des heeeeeures de patience et beaucoup de force ! Et c’était aussi une dame un peu bizarre… ça nous a fait plaisir de passer du temps dans ce petit paradis, mais nous étions aussi contents de repartir.

Après trois semaines à Bolulla, nous sommes parti au Portugal, à la recherche de projets intéressants… Vous lirez la suite la prochaine fois !

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Départ des Monts d’Ardèche

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Toulouse

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Estella, Navarre, nord de l’Espagne.

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La maison de Conny, à Bolulla, Alicante.

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Vue sur la mer!

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Des avocats dans le jardin!

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Les petits Bananiers.

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Les dattes, en train de sécher…

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La vue depuis notre cabane…

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Notre petite cabane.